ATHANASE (Saint)

samedi 6 avril 2013
par  Mr VARIN Eric
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Père de l’Eglise, ami de Pâcome, le fondateur du cénobitisme, d’Antoine, le grand anachorète et de Basile de Césarée, deuxième « fondateur » du cénobitisme, il est évêque d’Alexandrie. Membre de l’Eglise séculière – il n’a jamais été moine -, il était entouré d’ascètes, et admirait cette vie monastique orientale[1].

 

Né vers 295 dans une famille chrétienne, grandissant au temps des persécutions[2], il sera le conseiller discret d’Alexandre jusqu’à sa mort en 328, puis il est proclamé, à l’âge de 30 ans, évêque (par les acclamations des habitants d’Alexandrie). Rencontrant toutes les communautés chrétiennes, défendant la foi contre l’hérésie arienne[3], il est contraint de s’exiler à Trèves (335) lorsque Constantin ratifie les positions d’Arius. [4] Il revient triomphant en 338, soutenu par Saint Antoine, sorti du désert avec ses anachorètes. Son 2nd exil, à Rome, est provoqué par la nomination d’un évêque par le pouvoir impérial, et lorsqu’il revient en 346, il apparaît le chef de l’Eglise égyptienne, qu’il renforce, en s’appuyant notamment sur les milieux monastiques. Il se concentre sur le développement de la vie spirituelle, entraînant un essor de la vie monastique.

 Le Grand Météore en Grèce, un monastère fondé par Saint Athanase

Il sera, avant sa mort en 373, condamné par 3 fois à l’exil par les empereurs Constance, Julien et Valens, après qu’il ait combattu pour imposer l’orthodoxie et l’unité de l’Eglise contre les hérétiques ariens.

 

Dans ses lettres, qu’il échangea notamment avec saint Antoine, il expose un idéal de sagesse et de modération, appréciant l’ascétisme et la vie monastique, qui, pour lui, n’est qu’un moyen pour parvenir à la perfection spirituelle.[5]. Son œuvre théologique est moins riche et repose sur la thèse, qu’il défendit tout au long de sa vie : l’identité de nature entre le Père et le Fils et la « consubstantialité » de l’un et de l’autre.

 

 

 




[1] Il le prouvera en écrivant la Vie de Saint Antoine, en y exposant quelques unes de ses idées.

 


[2] L’empereur Dioclétien déclenchera une vaste répression sanglante en Egypte, à partir de 304.


[3] Prônée par ARIUS, cette doctrine nie la consubstantialité entre Dieu le père et Dieu le fils.


[4] Ce sera le premier de ses 5 exils.


[5] Dans sa lettre à DRACONTIUS (354), il compare les devoirs de l’épiscopat et de la vie monastique, concluant que l’épiscopat permet aussi d’atteindre la perfection spirituelle.

 


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